C'est ça le monde d'aujourd'hui....
Règne de l'enfant roi à qui on passe tout, on accorde tout.
Si jamais on a le malheur de lui filer une punition, allez hop, on prend rendez vous pour entamer une thérapie familiale pendant des mois (voire des années) car on a sûrement gâché toute une existence.
On attend les profs à la sortie des cours pour qu'ils nous rendent des comptes sur le niveau pitoyable du bulletin scolaire (c'est pas de la faute de l'enfant, ce sont les profs qui ne branlent rien).
On achète des jeux pour la console vidéo coûteuse, pour le "develloppement ludique" du gamin.
On lui offre des vacances en camp sportif ultra bien équipé.
On lui achète des fringues très à la mode sinon il va être la risée de ses copains, sa socialisation sera probablement foutue.....
Je ne sais pas ce qui a pu se passer dans la tête des parents de ma génération (car c'est d'eux que partent les choses).
Personnellement, quand j'étais punie à l'école, je ne la ramenais pas car j'avais de toute façon conscience que c'était mérité (j'ai jamais rencontré de prof volontairement sadique qui prenait plaisir à punir les élèves voire les châtier corporellement...)
Ma mère bossait trop pour pouvoir assister aux réunions de parents d'élèves et ses échanges avec les profs étaient principalement écrits. Si je merdais sur une matière, j'avais parfois quelques cours de soutien pour revoir les leçons que je n'avais pas compris (les maths, argh, les maths)
J'avais un jeu vidéo atari par an, pour noël, et je l'usais tellement que je finissais par connaître par coeur toutes les combines.
Je partais en colonie de vacances cheap, on avait du pain et un carré de chocolat noir pour le goûter. Le sport, c'était des balades pendant des heures à pied dans la campagne autour.
Les fringues, elles étaient achetées au prisunic.
Je ne suis ni traumatisée par mon enfance (au contraire, elle regorge de merveilleux souvenirs) ni associale, ni sous anxyolithiques.
En tant que parent aujourd'hui, j'essaye d'inculquer les notions de respect d'autrui, du vivant à ma fille. Je tâche (maladroitement) d'être ferme quand il le faut. Je gueule, je punis mais je sais aussi m'excuser si j'ai tort.